Courts retours #58

Salutations !
Dans ce Courts retours, je vous parle de La fin des coquillettes de Klaire fait Grr, livre pour lequel je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Il sera également question du deuxième tome de La Maison des Jeux de Claire North, intitulé Le voleur, et du dernier tome du Seigneur des anneaux : Le retour du roi de J. R. R. Tolkien (c’est toujours un plaisir de relire cette œuvre).

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Janua vera

Janua Vera

Quatrième de couverture :

C’est lundi, que lisez-vous ? #392

C’est lundi, que lisez-vous ? est un rendez-vous organisé par Millina, qui a désormais repris le flambeau.

Ce que j’ai lu la semaine passée

Qui c’est qui a terminé Janua vera ? C’est bibi ! Et les dernières nouvelles de ce recueil étaient vraiment bonnes. J’ai également terminé le roman Le café où vivent les souvenirs, j’ai lu deux novellas (L’impératrice du Sel et de la Fortune et le deuxième tome de La Maison des Jeux), une BD jeunesse et des manga. J’ai aussi repris ma lecture du Silmarillion. Le mieux dans tout ça, c’est que je n’ai eu que de super lectures ! J’espère que cette nouvelle semaine sera tout aussi bonne 😊
Et j’oubliais presque : j’ai tout juste commencé le cinquième tome du Sorceleur en lecture commune. Affaire à suivre…

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Premières lignes #416

Bien le bonjour !
Après avoir dévoré le deuxième tome, voici les premières lignes du troisième et dernier de La Maison des Jeux de Claire North. J’espère qu’elles vous donneront envie de découvrir cette passionnante trilogie.
Bon dimanche à vous.

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

1.

NOUS VOILÀ arrivés — enfin ! —, nous voilà tout au bout. Nous pratiquons ce jeu depuis si longtemps, vous et moi, sans jamais effectuer le moindre déplacement.
Venez, à présent, venez.
Le plateau est disposé ; les cartes sont prêtes.
Le denier qui a été lancé doit enfin retomber.

2.

ON RACONTE une histoire qui n’en est pas une à propos d’un lieu qui n’en est pas un.
C’est l’histoire de la Maison des Jeux, où viennent s’affronter les plus glorieux, les plus anciens. Venez, rois et généraux, prêtres et empereurs, vous grands industriels et vous femmes de lettres, venez à la Maison des Jeux. Venez vous disputer la maîtrise d’une ville, la conquête d’un pays, la richesse d’une civilisation, l’histoire d’un palais, des secrets d’espions et des trésors de voleurs. Notre échiquier est ici un quadrillage posé sur la Terre ; un coup de dés et des inconnus meurent ; des cartes s’abattent, le denier tourne, tourne, tourne, et, quand nous aurons terminé, des armés seront décimées, le niveau des océans aura monté, et nous aurons gagné, nous vivrons, ou bien nous aurons perdu, nous mourrons. Car la Maison des Jeux ne connaît pas de mise mesquine : on y joue la vie, le temps et l’âme.
Le rideau se lève, la musique se tait et le joueur entre en scène.

La Maison de Jeux, tome 3 : Le Maître, Claire North, 2015.

La Maison de Jeux, tome 3 : Le Maître

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :

Ce cœur empoisonné

Ce cœur empoisonné

Quatrième de couverture :

Écrire à l’encre violette – Littératures lesbiennes en France de 1900 à nos jours

Écrire à l’encre violette – Littératures lesbiennes en France de 1900 à nos jours

Quatrième de couverture :

La grande année des goètes

La grande année des goètes

Quatrième de couverture :

C’est lundi, que lisez-vous ? #391

C’est lundi, que lisez-vous ? est un rendez-vous organisé par Millina, qui a désormais repris le flambeau.

Ce que j’ai lu la semaine passée

J’ai de nouveau mis en pause Janua vera (pratique, ce sont des nouvelles) mais cela m’a permis de terminer Ce cœur empoisonné (dont il me restait une cinquantaine de pages), la brique La grande année des goètes et le livre audio du dernier tome du Seigneur des anneaux (une énième relecture – audio, cette fois – de cette superbe œuvre).
Deux livres commencés car j’avais besoin de changement et qu’ils ne sont pas bien longs (je suis à plus de la moitié du Café où vivent les souvenirs et j’ai à peine entamé le deuxième tome de La Maison des Jeux).

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Premières lignes #415

Salutations !
Un peu tardivement ce dimanche, voici le rendez-vous Premières lignes. J’ai opté pour un classique de la fantasy que je n’ai pas encore eu l’occasion de découvrir : Terremer d’Ursula Le Guin.
Belle fin de week-end à vous.

Le principe : chaque semaine, je prends un livre et je vous en cite les premières lignes du récit. Pensez à mettre le lien de votre RDV en commentaire de l’article ou, si vous avez une page ou une catégorie dédiée, n’hésitez pas à me le faire savoir ; cela facilitera l’actualisation.
N’oubliez pas de me citer, ça fait toujours plaisir ♡

 

1

Les guerriers dans la brume

L’île de Gont, formée d’une seule montagne qui se dresse à cinq mille pieds au-dessus des flots tumultueux de la mer du Nord-Est, est une terre renommée pour ses magiciens. Bien des hommes de Gont ont quitté les bourgades de ses hautes vallées, et les ports de ses sombres baies encaissées, pour s’en aller servir les Seigneurs de l’Archipel dans leurs cités, comme sorciers ou comme mages ; d’autres, préférant l’aventure, sont partis voguer d’île en île, pratiquant leur magie d’un bout à l’autre de Terremer.
Certains disent que parmi eux, le plus grand, et sans nul doute le plus intrépide voyageur, fut celui qu’on appelait Épervier, et qui fut en son temps à la fois Seigneur des Dragons et Archimage. Sa vie est contée dans la Geste de Ged et dans bien des chansons, mais ceci est une histoire d’avant sa renommée, avant que les chansons n’aient été écrites.
Il naquit dans un village appelé Dix-Aulnes, perché dans la montagne à l’embouchure du Val du Nord, dont les pâturages et les champs descendent en paliers vers la mer. D’autres bourgades sont nichées dans les méandres de la rivière Ar, mais au-dessus du village lui-même, il n’y a que des forêts qui couvrent crête après crête, jusqu’aux roches nues et aux étendues neigeuses des hauteurs.
Le nom qu’il porta durant son enfance, Duny, lui avait été donné par sa mère, et ce nom ainsi que sa vie furent tout ce qu’elle put lui offrir, car elle mourut avant qu’il n’ait atteint l’âge d’un an. Son père, le fondeur de bronze du village, était un homme sévère et taciturne ; et comme les six frères de Duny, bien plus âgés que lui, avaient l’un après l’autre quitté la demeure familiale pour cultiver la terre, sillonner les mers ou travailler à la forge dans les autres villages du Val, il ne se trouva personne pour élever l’enfant dans la tendresse. Il poussa comme la mauvaise herbe, et devint un grand et fier garçon, au parler fort, au caractère vif et ombrageux. En compagnie des quelques enfants que comptait le village, il commença par garder les chèvres sur les prairies pentues, au-dessus des sources ; puis, lorsqu’il fut suffisamment fort pour actionner les grands soufflets de la forge, son père le prit comme apprenti, à grands renforts de taloches et de coups de martinet. Il n’y avait pas grand-chose à tirer de Duny. Il était toujours par monts et par vaux, s’aventurant au plus profond de la forêt ou nageant dans les bassins de l’Ar qui, comme toutes les rivières de Gont, était rapide et glacée. Ou bien encore il escaladait les falaises et les escarpements pour atteindre, au-dessus de la forêt, un endroit d’où il pouvait apercevoir la mer, ce vaste océan nordique où, passé Perregal, on ne trouve plus aucune île.
L’une des sœurs de sa mère disparue habitait au village. Elle avait pris soin de lui lorsqu’il était bébé, mais elle avait ses propres occupations, et ne lui avait plus prêté attention dès lors qu’il avait pu se débrouiller seul. Mais un jour, ce gamin de sept ans, sans instruction et ignorant tout des arts et des pouvoirs qui règnent sur le monde, entendit sa tante crier quelques mots à une chèvre qui avait sauté sur le chaume d’une hutte et qui refusait d’en bouger – mais elle était bien vite redescendue quand la tante avait prononcé une certaine phrase. Le lendemain, alors qu’il menait ses chèvres à poils longs sur les pâturages de la Grande Chute, Duny leur cria les mots qu’il avait entendus, sans en connaître l’utilité ni le sens, ni même la nature :

Nor esse ma lom
Hiolk han mer hon !

Il cria ce couplet d’une voix forte, et les chèvres vinrent à lui. Elles vinrent rapidement, groupées et en silence, et le fixèrent de la prunelle sombre de leurs yeux jaunes.

Terremer, intégrale, Ursula K. Le Guin, 1977.

Terremer, intégrale

Les blogueurs et blogueuses qui y participent aussi :

C’est lundi, que lisez-vous ? #390

C’est lundi, que lisez-vous ? est un rendez-vous organisé par Millina, qui a désormais repris le flambeau.

Ce que j’ai lu la semaine passée

C’est vrai, nous sommes mardi. Une fois n’est pas coutume, mon week-end s’étant prolongé pour mon plaisir, je n’ai pas touché à l’ordinateur. Alors voici un « C’est mardi, que lisez-vous ? »
J’ai lu une nouvelle de Janua vera et elle m’a bien plu. J’ai également avancé dans mes autres lectures et, hier, dans le train, j’ai même sacrément avancé Ce cœur empoisonné que je vais terminer aujourd’hui (une quarantaine de pages et c’est fini!).

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